Il était une fois, il faisait très froid…
C’était la veille de Noël. Dehors, la neige recouvrait tout et, dans l’âtre, le feu s’était éteint depuis longtemps. C’est la Belle au bois dormant qui se réveilla la première, cette nuit-là. Elle découvrit son cher Maître Belloni, le vieux marionnettiste, tremblant de fièvre sur son lit.
— Chaperon rouge, réveille-toi ! Et toi aussi Polari le Géant !
Réveillez vous tous. Nous devons aider Maître Belloni.
Il y a là tous les personnages de nos contes préférés : la Belle au bois dormant, Blanche-Neige et le Prince Charmant, le Loup et le Petit Chaperon rouge, Pinocchio, etc. Ils ne sont pas de chair et d’os mais taillés dans le bois. Pourtant, les marionnettes s’animent et, pour sauver Maître Belloni en proie à une très mauvaise grippe, elles se sacrifient pour lui : dans la cheminée, elles jettent à tour de rôle leur main en pin, le saule de leurs épaules, leur bras ou leur jambe pour raviver les feux de l’âtre et de la vie. La magie de Noël opère d’un bout à l’autre du récit ! Sorti des braises, le nez de Pinocchio est transformé en un délicieux gâteau qui donnera naissance à la bûche de Noël et, au bout du conte, marionnettiste et marionnettes se rassemblent autour de ce dessert pour célébrer le réveillon. La poésie d’Hubert Ben Kemoun nous envoûte et nous attendrit. Avec ses paysages enneigés, la chaleur de son âtre et ses magnifiques pantins de bois, Olivier Desvaux recrée l’ambiance merveilleuse et festive de la nuit de Noël.